Le directeur de la photographie, également appelé chef opérateur, dirige tout ce qui concerne l’image sur un film. Il est présent de la préparation du tournage à la post production. C’est la personne qui signe l’image du film et à ce titre, il a une grosse responsabilité : il doit traduire la vision esthétique du réalisateur.
Il arrive très en amont du tournage pour avoir le temps d’évoquer avec le réalisateur tous les aspects de la mise en scène, car de simples détails du point de vue de l’auteur réclament parfois des solutions techniques compliquées. Il essaye de faire correspondre de la manière la plus judicieuse possible l’image du film aux références artistiques proposées par le réalisateur (films, photographies, tableaux…). De la même manière, le chef opérateur peut être amené à proposer ses propres références, car si le réalisateur le choisit, c’est pour la spécificité de son approche. C’est d’ailleurs une des grandes difficultés de ce métier qui réclame des compétences techniques sans cesse mises à jour et une réelle sensibilité artistique, afin de nouer un dialogue de qualité avec les réalisateurs.
Viennent ensuite les repérages, première étape concrète à laquelle le directeur de la photographie va participer : choix des décors, des couleurs, des costumes… Il va donner des références à l’équipe, une palette à respecter. En fonction des repérages, les choses évoluent et on va parfois choisir des ambiances différentes de celles initialement prévues pour certaines séquences.
Pendant la préparation, il choisit le support et la technologie adaptée au film (argentique ou numérique), la caméra, la pellicule, les optiques et pour chaque film recherche la chaîne de production/post production (aussi appelée «workflow») la plus appropriée. Le tout en ayant conscience en permanence des aspects financiers qui varient beaucoup d’un projet à l’autre.
Pendant le tournage, il s’agit de mettre en image ce que le réalisateur a pensé. Attention : Il faut servir l’image, mais jamais aux dépens du film. Il s’agit de ne pas faire de chaque plan un défi esthétique, si ce n’est pas la demande. Concrètement, sur le plateau, le directeur de la photographie fait la lumière et le cadre. En France, c’est le schéma classique, surtout pour des raisons budgétaires. Il doit aussi savoir rester très souple: les contraintes liées au tournage imposent très souvent l’improvisation !
En post-production, les choix sont affinés par l’intermédiaire de l’étalonnage.
Plus le film est pensé et mieux il est préparé, plus il ressemblera à ce que le réalisateur et le directeur de la photographie ont imaginé au départ. Cela passe par une communication permanente et très précise entre eux mais aussi, de manière plus générale, entre tous les corps de métiers liés de près ou de loin à l’élaboration de l’image du film.
En un mot : la communication est essentielle !